Paritarisme, au cœur de notre modèle social

publié le 16 août 2024

Il inflige des carcans aux négociations, au risque de les torpiller, il ne reconnaît pas les accords trouvés, il montre une volonté récurrente de ponction de ressources provenant en premier lieu du salaire différé, dont des cotisations sociales des salariés…

Le paritarisme, à la définition "plurielle" selon les chercheurs, est plus que jamais à réaffirmer.

Ce qu’ont fait les interlocuteurs sociaux en 2022 par un ANI signé par FO. De négociation et/ou de gestion, de représentation (le CESE), au sein de la justice (les prud’hommes)...

Le paritarisme est intimement lié, par sa naissance, à un moment clé de l’histoire, le programme du Conseil national de la Résistance, concevant la création de la Sécurité sociale et avec l’idée qu’elle soit gérée par les « représentants des intéressés » et l’État.

Une Sécu inspirée du modèle anglais Beveridgien et de la logique allemande bismarckienne. Avec des modifications dans les équilibres des interlocuteurs en présence, le paritarisme appliqué à la gestion des organismes de protection sociale (et/ou à la négociation) se développera et perdurera, à l’Unédic/Assurance chômage, à l’Agirc-Arrco/retraites complémentaires, au 1 % Logement (devenu Action Logement), dans le secteur de la santé au travail, dans la formation professionnelle.

Ce concept moderne, menacé dans certains de ses aspects par les visées d’étatisation de la Sécu, est le produit d’un long combat des travailleurs pour être réellement entendus, représentés, pour que leurs voix pèsent face à un patronat aux intérêts fort différents.

Si le paritarisme s’exerce aujourd’hui sur un champ large, tout reste à protéger, plus que jamais. Ce que fait FO.

Accès à la suite ici Dossier de l’Info militante n°3408 daté du mercredi 19 juin 2024 republié le 16 08 24