L’augmentation de la TVA sociale : c’est NON pour FO
En 2025, la situation des finances publiques françaises est marquée par un déficit important (attendu à 6 % du PIB) et des prévisions économiques jugées alarmantes par la Cour des comptes. Celle-ci préconise un plan d’économies historique de 110 milliards d’euros sur cinq ans, principalement par des coupes dans les dépenses publiques, notamment dans la protection sociale et les collectivités locales. Cette orientation budgétaire s’inscrit dans la continuité d’une politique d’austérité déjà critiquée par FO.
FO reste très critique à l’égard de la stratégie budgétaire en refusant toute austérité et en défendant notre modèle social. FO dénonce la tonalité anxiogène des rapports officiels, qui servent à justifier des politiques d’austérité risquant d’aggraver la situation économique du pays, déjà proche de la récession. FO considère que la focalisation sur la réduction des dépenses publiques, sans remise en cause des baisses d’impôts et des exonérations patronales, conduit à un démantèlement progressif de notre modèle social républicain.
D’autre part, FO ne cesse d’alerter sur le coût des exonérations patronales et le sous-financement de la Sécurité sociale. FO met en avant le coût élevé des exonérations de cotisations sociales patronales, estimé entre 77 et 88 milliards d’euros en 2025, qui fragilisent le financement de la Sécurité sociale sans effet démontré sur l’emploi ou les salaires. FO affirme que ces exonérations, compensées par des recettes fiscales (TVA, CSG), font peser le financement du système social davantage sur les salariés et les consommateurs, remettant en cause la logique de solidarité fondée sur la cotisation. FO a déjà eu l’occasion de le rappeler : la dette est donc, avant tout, une dette patronale et non sociale. Le montant de ces cadeaux atteint, aujourd’hui 88 milliards d’euros entretenant les trappes à bas salaire, vecteur de précarité, sans, pour autant, améliorer l’emploi !
FO critique les mesures du PLFSS 2025 qui réduisent les remboursements de soins (augmentation du ticket modérateur, franchises médicales…), estimant qu’elles augmentent le reste à charge pour les assurés et risquent d’entraîner un renoncement aux soins, en particulier pour les plus précaires ou ceux dépourvus de mutuelle. FO souligne que la limitation de l’objectif national des dépenses d’assurance maladie (ONDAM) à 2,8 % en 2025 est très inférieure aux besoins réels du secteur hospitalier et de la santé publique.
FO : une opposition ferme à la TVA sociale
FO se montre particulièrement critique envers l’idée d’une hausse de la TVA pour financer la protection sociale. La TVA est l’impôt le plus injuste qui soit, car elle pèse proportionnellement beaucoup plus sur les ménages modestes que sur les plus aisés. FO rappelle que la TVA, appliquée de façon uniforme sur la consommation, représente une part de dépense considérable pour les plus modestes et n’a rien de socialement équitable.
Crainte d’une étatisation et d’un affaiblissement du modèle solidaire
Un projet jugé rétrograde et inefficace