Frédéric Souillot : « Ne pas dissoudre nos valeurs ! »
Aveu d’échec à contenir ou à apporter des réponses aux colères qui se sont exprimées dans les urnes.
Colère face à une inflation toujours élevée, aux reculs du pouvoir d’achat, à l’envolée des factures énergétiques.
Colère face aux reculs des services publics, à la situation de l’hôpital public, au manque de moyens et d’effectifs dans les écoles.
Colère face aux déserts médicaux, colère toujours vive face à une réforme des retraites rejetée par une immense majorité de la population et imposée sans véritable débat au Parlement, colère face au recul inédit des droits, engagé par la réforme de l’Assurance chômage.
Cette décision de dissoudre est aussi l’échec d’une politique qui s’entête dans une posture de va-t-en-guerre, quand l’immense majorité des salariés attend des réponses sur les salaires et les conditions de travail.
C’est encore l’échec d’une pratique du pouvoir verticale, qui méprise les contre-pouvoirs, le Parlement, les interlocuteurs sociaux et la démocratie sociale.