Vers une fin des plafonds pour les titres-restaurant ? Voici tout ce qui pourrait changer pour les consommateurs

publié le 5 août 2025

Les règles en vigueur pour les titres-restaurant doivent-elles évoluer ? Oui, plaide Alain Fontaine. En pleine période de réforme du dispositif, le président de l’Association française des maîtres restaurateurs (AFMR) s’est prononcé en faveur d’une levée totale des plafonds de ce moyen de paiement dont bénéficient 5,5 millions de salariés en France et qui représente 10 milliards d’euros de dépenses annuelles, rapporte TF1 Info.

Bien qu’il se dise favorable à une évolution du système pour une utilisation totale du plafond dans les restaurants, Alain Fontaine appelle toutefois à le maintenir de façon journalière dans les supermarchés. « Libérez complètement le plafond. C’est-à-dire qu’avec le télétravail, avec plein de choses qui ont changé, il y a 5,5 millions de consommateurs de titres-restaurant qui ont des réserves de titres-restaurant », a-t-il expliqué. Et d’ajouter : « Donc il faut libérer ça, alors soit toute l’année ou soit sur des périodes Noël ou vacances, et que les familles puissent dépenser d’un seul coup toutes ces réserves de titres-restaurant. C’est ça qui est important. »

Une entrée en vigueur de la réforme dès l’automne ou au printemps 2026

Nommée dans le gouvernement en décembre 2024 en tant que ministre déléguée chargée du Commerce, Véronique Louwagie avait promis de s’atteler à une réforme des titres-restaurant créés en 1967. Désormais, fini le papier, son usage est aussi élargi au dimanche et à la possibilité de faire des dons. Exit également la prolongation chaque année du dispositif par des votes, la ministre du Commerce et des PME avait annoncé le 26 juin dernier lors d’une conférence de presse sa pérennisation pour les achats alimentaires dès 2027 à l’exclusion de l’alcool, des confiseries, des produits infantiles ou des aliments pour animaux. Une décision qui avait suscité l’ire de nombreux professionnels de la restauration qui n’avaient pas caché leur inquiétude des conséquences sur la fréquentation de leurs établissements, mais justifiée par le gouvernement par le bouleversement des habitudes des consommateurs entre télétravail et repas préparés à domicile.

Alors que Véronique Louwagie envisage une entrée en vigueur de cette réforme d’ici l’automne, voire au printemps 2026, l’idée émise par les professionnels de la restauration visant à instaurer un double plafond plus élevé pour les restaurants que pour la grande distribution, a finalement été abandonnée au grand dam des organisations patronales. « Ce qu’il faut faire, c’est qu’effectivement il y a une crise du pouvoir d’achat, donc garder le plafond pour les supermarchés à 25 euros et surtout ne jamais l’augmenter », avait déclaré le président de l’AMFR.

Capital, par Kévin Comby, publié le 4 août 2025