Médicaments, radios, kiné : voici ce qui va alourdir vos dépenses de santé

publié le 7 août 2025

Dans le cadre du plan d’économies sur les dépenses de santé, le gouvernement souhaite augmenter les franchises médicales et les participations forfaitaires, selon BFM. Des montants qui ont doublé depuis le 31 mai 2024. Pour l’heure, elles sont plafonnées à 100 euros par an, mais pourraient augmenter jusqu’à 200 euros, divisés entre médicaments, consultations médicales, radiologie, transports sanitaires ou encore séances de kiné. Par ailleurs, elles devront être payées directement en pharmacie, et non déduites des remboursements. Pour la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, c’est une manière de « responsabiliser les assurés », a-t-elle expliqué dans une interview au Monde, du 27 juillet dernier.

Un changement d’ampleur, car désormais, ni la Sécurité sociale, ni les complémentaires santé ne rembourseront les montants de ces franchises, sauf exceptions. Alors, pour les patients atteints de maladies chroniques, c’est une hausse déterminante de leurs dépenses personnelles. Un virage serré que le gouvernement dit assumer, afin de « sortir de l’illusion du tout gratuit », et d’arriver à réaliser 700 millions d’euros d’économies dès 2026.

Un tour de vis supplémentaire

Ces annonces arrivent un an après une première augmentation des franchises, en mai 2024. Depuis ce moment, les plafonds journaliers ont été doublés et peuvent atteindre huit euros pour certaines prestations. Ils atteignent un euro par boîte de médicament. Mais Yannick Neuder, ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins a indiqué qu’une augmentation des montants déduits des remboursements de médicaments était considérée. « Ça peut être deux euros », explique-t-il. Et si l’année dernière le gouvernement n’avait pas modifié les plafonds annuels, cette année, il a franchi le pas.

Les mineurs, les femmes enceintes, les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire ou les victimes d’actes de terrorisme sont encore exemptés. Mais la plus grande partie des patients, y compris ceux en affection longue durée, verront s’appliquer ces nouvelles franchises.

Capital, par Pauline Linard-Cazanave, publié le 4 août 2025