Le non-recours à l’Ircantec : quels impacts des campagnes d’information ?

publié le 11 mars 2025

Ce taux de non-recours, élevé par rapport aux autres régimes de retraite (Langevin et Martin, 2019), trouve son explication dans les caractéristiques de ses affiliés :

ces derniers ont en majorité cotisé en première partie de carrière et sur une courte période. Les assurés partis à la retraite à l’Ircantec en 2023 avaient ainsi en moyenne cessé de cotiser dans le régime à 40 ans et passé 5 ans dans le régime.

Le taux de non-recours diminue au fil des générations :

46,8 % des affiliés de la génération 1940 n’avaient pas liquidé leurs droits en juillet 2024, contre seulement 26,1 % de ceux de la génération 1954. Cette forte diminution a notamment été facilitée par à la mise en place, à partir de la génération 1949, du droit à l’information grâce auquel les assurés disposent de relevés de carrière et d’estimations indicatives globales de leur pension.

La remontée de la part des comptes non liquidés pour les générations suivantes (1955 à 1960) tient au fait qu’une
partie significative des affiliés concernés n’est pas encore partie à la retraite.

En effet, les départs tardifs sont particulièrement nombreux à l’Ircantec : en 2023, plus de 15 % des nouveaux retraités ont liquidé leurs droits à 67 ans ou après. Les taux de non-recours des générations 1955 et suivantes ne sont donc pas encore stabilisés et sont appelés à diminuer dans les années à venir comme cela a été le cas pour les générations précédentes :

ainsi, le taux de non-recours mesuré pour les affiliés nés en 1954 baisse de 11 points entre les mesures d’octobre 2020, date à laquelle les affiliés n’ont pas encore atteint leur 67 e anniversaire, et de juillet 2024, année au cours de laquelle ils atteignent l’âge de 70 ans.

Télécharger la suite ici le non recours ircantec (format pdf - 501 kio - 11/03/2025)