« Du pilotage par le sens au management du bras tordu »
Signée par le Premier ministre sortant à la veille de son éviction, la circulaire du 5 septembre 2025 prétend « relancer la déconcentration ».
En réalité, elle instaure un dispositif de re-centralisation verticale confiant au préfet :
– un rôle de chef de file unique de l’action de l’État dans les territoires ;
– la main sur les nominations, évaluations et parts variables de rémunération des directeurs de services déconcentrés et responsables territoriaux d’opérateurs ;
– la capacité de suspendre des décisions d’opérateurs jugées « incohérentes » ;
– et l’exclusivité de la parole publique au nom de l’État (« l’État ne parle que d’une seule voix »).
Cette circulaire tourne le dos à la gouvernance par la confiance et la co-construction interministérielle. En plaçant la chaîne managériale sous le contrôle préfectoral, elle substitue au management par le sens un pilotage infantilisant où chaque responsable local devient l’exécutant d’une autorité qui pense à sa place.
Comme le démontre l’étude d’impact produite par FO/DDI, le nouveau mot d’ordre implicite de l’ATE devient : « Je pense, donc tu suis »
Ce qui, pour un État moderne censé piloter par le sens, sonne comme un paradoxe managérial majeur et une régression démocratique.
- circulaire du 5 septembre 2025 (format pdf - 6.6 Mio - 03/11/2025)Temps de téléchargement estimé : 1 min 48 s (512 K), 54 s (1024 K), 27 s (2 M), 10 s (5 M).
- Etude d’impact ate fo ddi (format pdf - 317.9 kio - 03/11/2025)
